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Latest revision as of 10:34, 20 May 2024

vol. 10, p. 34
from Adyar archives of the International Theosophical Society
vol. 10
 

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< Réponse Définitive d’une Théosophe à M. Rossi de Justiniani (continued from page 10-33) >

fait partie d’un corps social religieux, ou philosophique, et ne s’occupe que des seuls intérêts de la propagation de ses doctrines à lui; s’il les place au-dessus de toutes les autres et cherche toujours à convertir l’univers entier à ses croyances spéciales, il ne peut rendre justice aux croyances d’autrui; tel est le Christianisme qui, se figeant dans le dogme, arrêta tout progrès scientifique pendant de longs siècles; ainsi encore, procéda l’Islamisme. Si le Spiritisme avait, parmi ses défenseurs, une majorité qui pensât comme l’auteur des «Dernières Réflexions»—il pourrait agir de même.

M. R. de Justiniani ne fait pas exception à cette règle, cela est évident; tout en confessant ne rien connaître «aux système de l’Aryâvarta», il tient néanmoins à prouver qu’ils ne valent rien. La Science des magiciens (?) anciens et modernes, s’éclipse devant une seule expérience spiritualiste de l’éminent M. Crookes! Sait-il seulement que cet illustre savant, tout en croyant aux phénomènes de la matérialisation, autant que les théosophes qui comptent dans leurs rangs des hommes de mérites placés plus haut dans la hiérarchie de la Société Royale de Londres, qui ont vu des «Katie Kings» se matérialiser par douzaines, sait-il que cette grande autorité des Spiritualistes doute que ce soient les «Esprits» qui président au phénomènes de la matérialisation? . . . il faut de longs siècles à une vérité demontrée pour être acceptée et devenir le patrimoine commun si elle heurte les préjugés et contredit les superstitions populaires; par contre, tout paradoxal que soit un sophisme, il sera toujours reçu à bras ouverts, s’il flatte les idées préconçues et l’idole chérie des masses.

M. de Justiniani connaît-il seulement le modus operandi employé par les théosophes lorsqu’il s’agit de phénomènes et d’investigations suivies? Est-il bien renseigné sur ce que nous acceptons et sur ce que nous rejetons? Nos idées sur la valeur du témoignage collectif et corroboratif, en fait de phénomènes, lui sont-elles familières? Il nous sera bien permis d’en douter, puisqu’il cherche à impressionner le lecteur avec cette idée que les théosophes n’ont qu’une «philosophie spéculative qui a fait son temps», et que, ne pouvant fournir des faits, nous les remplaçons par un système; il a cette idée originale qu’on peut «croire à Dieu, aux Esprits, à la vie future, sans cesser pour cela d’être positiviste»(?), «qu’un fait quel qu’il soit doit, avant tout, être mis dans la balance de l’expérience, pesé, touché, obtenu plusieurs fois pour être admis sans conteste». — Ces réflexions nous font supposer que M. R. de Justiniani a trouvé quelque part les règlements de la Société Théosophique, puisqu’il cite deux de ses articles.

Sans contredire ces axiomes, que nous prêchons depuis quatre ans, nous ferons observer à notre contradicteur qu’il se place sur un terrain dangereux, autant pour lui-même, que pour le parti qu’il veut représenter. «Mutato nomine, de te fabula narratur». Les théosophes n’ont que faire de ces reproches, et certains spirites et spiritualistes crédules peuvent se les appliquer.

<... continues on page 10-35 >