vol. 10, p. 35
from Adyar archives of the International Theosophical Society
vol. 10

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< Réponse Définitive d’une Théosophe à M. Rossi de Justiniani (continued from page 10-34) >

Commentons ses dernières réflexions: Il est un peu difficile, de concilier l’idée du «Positivisme» avec la croyance «en Dieu, aux Esprits» et «à la vie future». À l’exception du fameux Catéchisme positiviste d’Auguste Comte, nulle part nous n’avons trouvé rien d’aussi paradoxal. Un illustre savant Anglais surnomma un jour la nouvelle religion des positivistes le «Catholicisme romain moins—le Christianisme»; et voilà, qu’on nous prêche maintenant, une vie future, que les savants pourront analyser au creuset, et un «Dieu» qu’ils dissoudraient et cristalliseraient ad gustum! Le Positivisme étant diamétralement l’opposé du Spiritualisme, n’admet rien en dehors des sciences physiques et positives, il n’accepte que les faits constatés; je ne pense pas que, parmi les spirites, ceux qui ont des croyances poétiques, une doctrine abstraite et mystérieuse, consentent à dégrader leur consolante philosophie, en la plaçant au nombre des sciences physiques et positives. Toute philosophie, qu’elle s’appelle Spiritisme, Christianisme, Bouddhisme, ou Occultisme, doit nécessairement contenir des idées qui dépassent le domaine des faits physiquement demontrés, théories, qui, toutes logiques qu’elles soient, sont encore composées d’hypothèses et même de généralisations, en elles-mêmes plus que suffisantes pour les exclure à jamais du domaine des sciences positives. Notre estimable contradicteur oublie que ce sont précisément les sciences exactes, la géologie entre autres, qui ont donné le coup de grâce au Christianisme surnaturel avec tous ses miracles, et ce n’était point, je pense, pour tendre les bras grands ouverts au Spiritualisme.

Donc, théorie pour théorie, système pour système, les idées des théosophes ont autant de droit à une place au soleil que celles des spirites et des spiritualistes. La seule différence qui existe entre nous, c’est que les spirites tels que M. de Justiniani se font esclaves de dogmes et d’idées préconçues et peuvent arrêter tout progrès possible dans les sciences psychologiques.

Les théosophes qui «n’ont ni dogmes ni doctrines nouvelles à offrir» (statuts et lois de la Société) aident à ce progrès autant qu’il est en leur pouvoir, «ce sont de simples chercheurs, des investigateurs qui acceptent toute vérité démontrée».

Les «réflexions» de notre adversaire n’encouragent guère les théosophes, dont quelques uns ont eu l’honneur dernièrement, d’être admis par la «Société scientifique d’Études psychologiques» au nombre de ses membres honoraires—à aider leur F.E.C. dans leurs recherches. M. de Justiniani qui ne connait pas les «sublimes conceptions de Kapila . . . et Gautama . . . philosophes indous», accuse, néanmoins, leurs descendants modernes, nos chefs indiens, «de faire fausse route en voulant imiter, en plain dix-neuvième siècle, les mystères de Cérès, d’Éleusines ou ceux de l’antre de Trophonius», les théosophes n’ont pas l’habitude de discuter, de nier ou de critiquer soit un système, un fait, ou une organisation scientifique qu’il n’ont pas étudié à fond. Ne croyant <... continues on page 10-36 >